Voyager pour découvrir le monde

Hoggar et Tassili


 

 Introduction


Le Sahara est le plus grand désert du monde,  environ 8 millions de km2, dont 2 millions pour le Sahara algérien.
Il s’étend de la Mauritanie à la mer Rouge et de la Méditerranée au fleuve Niger et au lac Tchad ; en fait, 10 pays se partagent cette immensité.
C’est un monde fascinant, un livre d’histoire et de découverte, un univers de quiétude, de sagesse et de mystère. Un univers qui incite au voyage dans l’espace et dans le temps, à la rencontre de soi.





Situation géographique

L'Ahaggar est au coeur du Sahara. C'est un massif circulaire dominé par une sorte de Plateau d'une altitude moyenne de 2.000 m, hérissé de pitons atteignant presque 3.000 m. Ce plateau s'appelle l'Atakor (le crâne). Tamanrasset, en plein coeur de l'Ahaggar, avoisine les 1.400m tandis que le mont Tahat atteint 3.303 m.
On trouve à une distance moyenne de 200 Km autour de l'Ahaggar, les Tassili : - Au nord : le Tassili N'moudir - À l'est : le Tassili N'ajjer - Au sud-est : le Tassili N'ahaggar et le Tassili Tin Reroh - Au sud-ouest : le Tassili Missao - Au nord-ouest : l'oued Jerad.

Morphologie et relief

L'Ahaggar (Hoggar) est situé entre le 12e et le 25e parallèle de l'hémisphère Nord, à cheval sur le Tropique du Cancer. Il couvre une superficie d'environ 550.000 km2. Le Tassili N'Ahaggar est situé à environ 300 Km au Sud-est de Tamanrasset « chef lieu du Hoggar », soit à une centaine de Km de la frontière nigérienne. Le Tassili N'Ajjer est situé à environ 600 Km au Nord-est de Tamanrasset, soit tout près de la frontière Libyenne. L'Ahaggar constitue le centre orographique du Sahara.



Le climat

II est vraisemblable qu'à une époque ancienne, la sécheresse n'avait pas encore atteint le degré qu'elle connaît aujourd'hui puisque le cheval était la principale monture des nomades. Mais les Ergs et les Regs étaient déjà formés et les rivières avaient le caractère intermittent qu'on leur connaît de nos jours. L'existence des hautes pressions dans la région des Açores, qui s'étend sur le Sahara et en éloigne les nuages, est la principale raison de la rareté des pluies. En principe, le climat désertique enregistre des précipitations annuelles inférieures à 250 mm. En fait, elles dépassent rarement 100 mm et, certaines années, elle sont nulles.

 La population et les langues parlées du Sahara central

1-    Les Touaregs

Les Touaregs, ou Imouhar, (Amahar au singulier), se sont installés au Sahara. La population touareg qui compte au total entre 1.000.000 et 2.000.000 personnes, se trouve répartie sur 5 pays : - Au Niger où ils vivent en majeure partie (essentiellement autour d'Agadès, en plein air) - Au Mali qui compte également une forte densité de Touareg à Adrar, Gao... - En Algérie où 20.000 Touaregs se répartissent essentiellement autour de Tamanrasset en Ahaggar, et de Djanet au Tassili N'Ajjer. - Au Burkina-Faso et en Libye où on en compte quelques milliers.
 

2-    La société touarègue

C'EST une société organisée autour d’un « sage des sages » (l'Amenokal). Chaque tribu possédait son propre Chef (Amrar). Ce sont ces Chefs de Tribus (Imrarène) qui élisent l'Amenokal.

Selon une légende, Tin-Hinan serait la mère ancêtre de la noblesse. Tin-Hinan serait originaire du Tafilalet et serait venue en Ahaggar sans raison connue, avec sa servante Takamat qui, elle, serait l'ancêtre des Dragali. Ces tribus nomadisent sur des territoires qui leur sont propres à chacune. Les Touareg installent leurs tentes en campements (souvent groupés par familles réparties dans plusieurs tentes). Ils vivent là avec leurs troupeaux de chameaux et de chèvres.

3-    La langue

La langue des Touaregs (Imouhar), dérivée du Berbère, s'appelle Tamahaq de Amahar ou Tamachek au Niger et au Mali. L'écriture s'appelle Tifinagh et compte au minimum 25 caractères (selon les déclinaisons, l’évolution et les recherches d’actualisation). Chez les Touareg les traditions sont essentiellement orales. Histoires et légendes, qui sont nombreuses, se transmettent oralement.

4-    La culture touarègue
La société touarègue est régie par un ensemble de règles sociales qui constituent une sorte de code de conduite. Chacun doit s’y soumettre. Ce code moral impose la dignité dans le comportement des Touareg, le rôle de la femme et de l’enfant dans la société, l’interdiction de toute discrimination ethnique ou raciale, le devoir d’entraide et de solidarité.

La poésie Ce sont surtout les hommes qui composent les poèmes. Ils sont chantés ou déclamés lors de L’Ahâl, réunion galante où les jeunes hommes rivalisent de poésie pour séduire les jeunes filles.  Les poèmes peuvent être élégiaques (exil, solitude...), ou guerriers (guerre entre les Kel Aggahar et les Kel Ajjer au XIXe siècle).
La parole La Tânghalt (obscurité) est la parole voilée. Il s’agit d’un mode de communication distingué. Le vrai sens de la parole est dissimulé derrière des images, des allusions.

5-    La musique
La musique touarègue est le reflet de l’âme pure et des sentiments profonds des Touareg. Lors des fêtes traditionnelles et des rassemblements festifs, elle est jouée par des femmes réunies autour du Tindé (une sorte de tambour) dont le son ponctue le rythme des mélodies.

Un autre instrument tout aussi caractéristique de la culture musicale touarègue est l’imzad (violon monocorde).


 

 La ville de Tamanrasset
La ville de Tamanrasset est située dans le sud-ouest du massif du Hoggar. C’est une région riche en sites archéologiques ; elle constitue un carrefour central pour le peuple touareg. Toute la ville est construite en banco (mélange de terre, paille et beurre de karité pour l'étanchéité) d'un brun orangé. Elle a de tout temps été synonyme d'évasion, de grands espaces et d'aventures, symbolisé par les mystérieux « hommes bleus » (appelé ainsi à cause du Taguehmoust, ces quelques mètres de percale d'un bleu indigo protégeant et masquant le visage).
 


Le parc national du Hoggar
Créé en 1987, le parc national de l’Ahaggar (Hoggar), se situe à l'extrême Sud de l'Algérie. Il couvre 450.000 Km2 et comprend : • Le plateau irrégulier de l'Atakor situé à 2.000 m d'altitude. • Une dépression périphérique située entre 500 et 800 m d'altitude. • Une ceinture extérieure de Tassilis gréseux ou schisteux.

La flore du Hoggar Elle est l'une des plus variées au Sahara (olivier de la périne, myrte de nivelle, pistachier, acacias). La végétation est de toute première importance pour les troupeaux des nomades.

La faune Elle comprend : les gazelles dorça, des mouflons, des guépards, des chacals, des fennecs, des chats sauvages et une grande variété d'oiseaux.

 

Le Tassili N'Ajjer
Situé à environ 600 Km au nord-ouest de Tamanrasset, le Tassili N'Ajjer ou Tassili Azguer, est un vaste plateau gréseux, d'aspect lunaire, d'une beauté grandiose. Il apparaît comme un iceberg échoué au milieu d'une mer de sable ; il forme un ruban de 750 Km de long et une largeur qui varie de 60 à 100 Km, couvre 120.000 Km2 et culmine à 1.500 m d’altitude. Il contient la plus grande concentration de peintures et gravures rupestres jamais connue. Tassili N'Ajjer émerge des sables qui le cernent sur la majorité de son pourtour : à l'est les mers de sable libyennes, au sud, l'immense Ténéré et l'erg d'Admer, au nord, l'Erg Issaouane et l'Erg Bourharet. Plus que le Hoggar, dont les sommets contemporains des Alpes ont un aspect familier, le Tassili N'Ajjer plonge le visiteur dans un monde
neuf et fascinant : falaises abruptes qui se perdent dans les sables, forêts de pierres sculptées par l'érosion en dédales fantastiques, gueltas creusées dans les bassins de grès, profonds canyons assez bien pourvu en eau... Le Tassili possède de nombreuses guettas riches en faune aquatique résiduelle. C'est dans l'une d'elles qu'on découvrit, en 1924, le premier crocodile qui ait survécu au sahara.

Le Parc National du Tassili

Classé patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1982, le parc fut également classé en 1986 comme réserve de biosphère (M.A.B). C'est une région présentant un grand intérêt géologique, abritant l'un des plus importants ensemble d'art rupestre préhistorique du monde, plus de 15.000 dessins et gravures permettent d’y suivre, jusqu’à 6.000 ans avant notre ère, les changement du climat, les migration de la faune et l'évolution de la vie humaine aux confins du Sahara.
Les formations géologiques avec les niches que l'érosion a creusées dans les grés, sont d'une beauté exceptionnelle. D'une superficie de 80.000 Km2, le parc national du Tassili à une altitude moyenne de 15.000 m. Il est bien individualisé sur sa limite ouest par une longue falaise s'allongeant sur près de 700 Km2. Cette falaise, haute de 500 m, fait du Tassili une sorte de forteresse naturelle pénétrable au niveau de quelques rares échancrures (ou Akba). L'intérieur de la forteresse est parcouru par un incroyable réseau de canyons avec des guettas, des sources d'eau et des ceintures végétales. Des populations touarègues sédentarisent à Iherir, Aharhar et Tamadjet.
 

Djanet La perle du Tassili
C'est une charmante et paisible oasis, construite au pied du Tassili, dans une vallée alluviale. Elle se compose de palmeraie et de Ksours dont le charme n'a d'égal que son passé. Sa position la met à l’abri du vent, malgré son altitude (1094 m). Elle jouit ainsi d'un climat doux en hiver mais caniculaire en été. Djanet n'a pas usurpé sa réputation de perte du Tassili, la douceur de ses jardins enfouis dans sa palmeraie est réelle. Le cirque de crêtes qui enserre l'oued Djanet et sa forêt de palmiers attirent les photographes et les amoureux des beaux paysages. Les habitants de Djanet (Kel-Djanet) se réunissent chaque année pour fêter la Sébiba ; un lien puissant, gardien d'une paix renouvelée chaque année depuis plus de 3.000 ans au son des Gangas (tambourins utilisés par les femmes pour la fête) et des Takoubas (les grands épées de guerre).




 

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